jeudi 27 décembre 2007

El Volcan Chillán (2007-12-21 au 2007-12-26)

Ici débute le vrai « fun », au pied du volcan Chillán, dont chacun de ses deux sommets dépasse 3 200 m d’altitude. Ceci s’accompagne évidemment d’une période de remise en forme après plusieurs semaines d’inactivité totale.

Jour 1 : Toujours pas de carte pour attaquer cette montagne (pas grave, une station de ski mène « presque » au sommet), nous débutons le tout par une petite marche exploratoire. Facile, après moins d’une heure, on a déjà un magnifique point de vue sur le volcan. Ça augure bien pour l’ascension du lendemain!

Jour 2 : Lever tôt avec départ par la voie nord, offrant une pente plus douce mais cumulant plus de distance. La montée est rude pour un petit corps ramolli (donc pour Sara), le tout pour atteindre une impasse : une vaste étendue de neige inconnue, surplombée d’une crevasse. Bof, la fatigue l’emportant, on rebrousse chemin et on file vers les sources thermales du camping. La belle vie quoi!


Jour 3 : Puisque le camping n’est ouvert que les week-ends, on profite de la journée pour faire les pachas et se prélasser dans les thermes. En fin de journée, une petite ballade improvisée nous mène 500 m plus haut, à des bains naturels aménagés directement à la source. Ah, on aime Chillán!


Jour 4 : Fatigués d’avoir passé la veille dans l’eau chaude, on décide de continuer à profiter des bains du camping plutôt que de grimper le volcan. Pas de stress, le temps n’est plus important à présent. Toutefois, on conclut la journée par une promenade du dimanche quelques 1 000 m plus haut, question de trouver le « bon chemin » par le sud pour le sommet du volcan. Ça y est, le nouveau tracé est plus rapide et nous permet de contourner les obstacles. Comme il est trop tard pour faire le sommet, nous décidons de rebrousser chemin et de descendre par un autre sentier, qui devrait mener aux thermes naturels. Petit rappel : nous n’avons toujours pas de carte. Ce détour de fin de journée nous mena donc directement à un précipice. Hum, on fait demi-tour et on retrouve notre van, juste avant le coucher du soleil et un peu fatigués…

Jour 5 : Aujourd’hui c’est Noël! Notre cadeau? L’ascension de Chillàn! Tout va bien à présent : la forme revient, on connaît le tracé, les conditions de neige, quoi d’autre, la météo? Il fait soleil tous les jours au Chili. Sauf quelques nuages aujourd’hui, mais bof, ça passera. Une montée de 1 500 m nous attend, on l’attaque de pied ferme. Les derniers zigzags pour atteindre la butte finale sont ardus, mais enfin nous nous approchons de notre but. Seule ombre au portrait : ces satanés nuages ont épaissi et stagnent près de nous. Quelques instants après, des gouttes commencent à tomber. « Sara, enlève donc ton chapeau, j’aimerais voir tes cheveux. » lança le météorologue des troupes, après un grondement de tonnerre horrifiant. Comment furent les cheveux? Hérissés sur sa tête, remplis de statique, électrifiés... Il eut fallu presque 2 heures pour monter la dernière section, mais moins de 15 minutes pour la dévaler. Drôle de hasard, la fin du sentier aboutit directement dans un bar où l’on sert des drinks locaux, de la cerveza bien fraîche et d’énormes Churrascos...

Joyeuses Fêtes à tous!!!

En route vers le sud! (2007-12-19 au 2007-12-20)

Fini Santiago pour l’instant, on veut la paix, on file vers le sud. Au premier stop d’essence de la journée (dans une Copec), une merveilleuse surprise nous attend: des tas et des tas de cartes routières Copec! Vite, nous nous empressons de dénicher un camping pour enfin relaxer dans un endroit calme et serein. Une beauté du Chili pour son réseau routier est sa configuration longiligne : une seule autoroute traverse le pays (la autopista #5) et des embranchements s’y rattachent pour rejoindre le Pacifique ou la cordillère des Andes. Sur notre super carte Copec, on choisit donc un camping vers les montagnes et on s’y dirige, avec en vue 70 km de route pavée et quelques 10 km de chemins de terre. Facile, le camping doit se trouver au bout de la route. Arrivés à destination, nous débouchons dans un complexe hotellier luxueux doté de bains thermaux et de grandes piscines, mais qui est aussi désert que l’hotel perdu dans Shining. Après quelques recherches, nous dénichons la dame responsable qui s’était éloignée du site pour papoter avec les voisines. Les gentilles dames nous informent: “Oui, il y a le camping San Manuel, mais c’est loin d’ici! Suivez le chemin de terre et prenez les infos en route, vous devriez trouver sans problème.” Nous nous exécutons. Après plus de 45 minutes de chemins cahoteux (bien manoeuvrés par le Galactica et son pilote) et quelques indications défraîchies, nous aboutissons où? Dans un cul-de-sac! Et évidemment la noirceur ne saurait tarder. Croisant un fermier et son bambin, nous lui demandons alors en désespoir de cause s’il ne connaîtrait pas à tout hasard le camping San Manuel. “Ah mais oui, c’est justement ici. Vous serez tranquilles, il n’y a personne ce soir.” Et tranquilles nous fûmes, sur un merveilleux site bordé d’une rivière, offrant un super coucher de soleil sur les montagnes, avec comme seuls compagnons deux chevaux et un poulain.





Capsule : Mais qu’est-ce qu’une Copec?




C’est un endroit principalement logé le long d’une autoroute, où l’on peut accéder à une toilette (parfois même gratuite), prendre une douche, remplir nos réserves d’eau potable, stationner la camionnette pour y passer la nuit, boire un café et manger un repas chaud (cher, mais efficace), se prélasser sur une terrasse, recycler nos déchets (plutôt par principe, car on retrouve n’importe quoi dans les conteurs…), retirer de l’argent au guichet, recharger nos équipements électriques et naviguer sur internet gratuitement. Ah, et ils vendent aussi de l’essence.

Aussi, la Copec publie chaque année une carte routière conviviale et bien détaillée, ainsi qu’une carte des parcs dont Marie et Vincent (anciens proprios du Galactica) nous ont gentiment laissé leur copie. Par contre, au mois de décembre, c’est la pénurie. Nous nous sommes arrêtés à chaque Copec depuis le début du voyage et partout les réserves sont épuisées. Et au Chili, il ne semble pas y avoir de cartes routières disponibles outre que celles de la Copec (sauf son compétiteur YPF, victime aussi de la pénurie). Voilà donc pourquoi nous sommes sans ressource côté cartes. Nous avons même essayé de soudoyer une dame du bureau de tourisme pour qu’elle nous vende la sienne, mais elle y tenait mordicus. Pas de veine.

mardi 25 décembre 2007

Capsule "Drink": La Vaina (drink chilien du temps des fêtes)


Dans un shaker (2 portions):

- 1 œuf

- ½ c. à table de sucre

- Porto (au goût… disons 2 onces)

- 1 once de liqueur de cacao

- ½ once de cognac

- Glace

Shaker!

Verser avec un tamis dans une coupe (pour faire mousser), saupoudrer d’un soupçon de cannelle et déguster…

Bruno et Charles doivent absolument l’essayer.

Santiago y El Cerro Plomo (2007-12-17 au 2007-12-18)

Enfin aux commandes de notre vaisseau chilien, notre première destination est la région de la grande métropole (où habite 50% de la population) : Santiago de Chile. Des sommets hauts et accessibles nous attendent, dont le but ultime est El Cerro Plomo à 5 400 m d’altitude, ainsi que le plus grand site d’escalade du pays, Las Chilcas. Notre entrée dans la ville a ressemblé à peu près à ceci : pas de carte routière + jungle urbaine (à l’heure de pointe) + poubelle roulante (pas de clignotant, gulp!, moteur qui chauffe, accélération inexistante…) = combinaison perdante. C’est alors que vinrent à mes oreilles les propos suivants : « Première fois de ma vie que le trafic me stresse», racontés par un certain mec ayant déjà traversé l’océan et le triangle des Bermudes en voilier, ainsi que le désert africain en vieille minoune. Fatigués par cette épreuve et finalement arrivés près du sentier (mais toujours en ville), il fait nuit et nous ne pensons qu’à nous garer, tranquilles, et passer une bonne nuit de sommeil avant notre 1re randonnée. Nous traversons la grille d’entrée du par cet demandons au gardien pour y passer la nuit. Et lui de nous répondre :

- Non, impossible de stationner votre voiture ici pour la nuit.

- Ah bon, dans ce cas pouvons-nous rester juste de l’autre côté de la barrière, dans cette rue?

- Non, vous n’avez pas le droit. Et de toute façon, c’est bien trop dangereux.

- Alors savez-vous où nous pouvons nous garer pour la nuit à Santiago?

La réponse était nul part, du moins, pour deux touristes naïfs et mal avisés. Alors on s’est poussé à 6h00 du matin, on a fui Santiago.

Résultats du 1er round: El Cerro Plomo: 1, Chris & Sara: 0

mardi 18 décembre 2007

Mais c’est comment Concepcion?


À priori, c’est une ville fonctionnelle avec quelques étudiants et des industries avoisinantes. « Bof, il n’y a pas grand chose à faire ou à voir », selon des propos entendus par certains de ses habitants. Par contre, ces mêmes résidants ne semblent pas vouloir quitter l’endroit. Mais pourquoi cette résilience? Tous les éléments convergent vers un mot : Coco. Cette artiste et sa famille possèdent un quadrilatère complet à Concepcion, où logent divers compagnons sympathiques (souvent français). Ça picole bien dans cette commune, ça sait faire le tef, l’accueil y est chaleureux et on s’y sent vite comme chez soi (ou comme au 3800, ancien appartement de Christian).

Les préparatifs: Concepcion (14-12-2007 au 16-12-2007)


Comment acheter une camionnette au Chili?

Simple, en 3 étapes faciles : 1. Trouver sur un internet 2 Français qui ont converti une vieille van en camping-car et qui cherchent à la vendre quand vous arrivez. 2. Picoler avec eux et leurs amis pendant quelques jours. 3. Simuler la maison des fous ( réf. 12 travaux d’Astérix) pour obtenir les papiers jaunes, verts, bleus et machins trucs et ce, dans le bon ordre sinon retour à la case de départ.

Nous voici maintenant propriétaires du Galactica, vaisseau chilien pouvant survoler les andes. Pour l’instant, nous le surnommons affectueusement « notre Poubelle » (sans rancune Marie et Vincent) puisque à chaque jour de nouveaux trucs ne fonctionnent pas ou plus.

Et c’est parti.

Les préparatifs : Santiago (11-12-2007 au 13-12-2007)


Voilà déjà une semaine que nous sommes arrivés au Chili, qui fût occupée à temps plein pour finaliser les préparatifs du séjour. Quelques jours à Santiago pour acheter l’équipement manquant, dérouiller notre espagnol et « chiller » sur des terrasses, avec comme défi ultime : trouver des cartes!!! Ce fût un véritable rallye au travers de la ville pour découvrir qu’aucune carte topo n’est compatible avec notre GPS, que les cartes de trekkings au même endroit (à l’abri des randonneurs) et qu’il est préférable d’avoir un ami chilien « king pin » de la grimpe pour trouver les sites d’escalade. No hay un problema, on finira bien par les grimpers ces montagnes!