Pour le reste, marche en cordée, escalade de glace, sommet, descente…, on laisse les photos parler. Ce fût une journée enrichissante et volcanique.
Pour le reste, marche en cordée, escalade de glace, sommet, descente…, on laisse les photos parler. Ce fût une journée enrichissante et volcanique.
Les thermes? génial! On préfère presque quand il fait mauvais, l’eau chaude ne revigore qu’avec plus d’ardeur nos muscles fatigués.
Le vélo? Hum, une image vaut mille mots (ainsi que le strudel aux pommes savouré au chaud et à l’abris des averses, qui sauva la journée).
La rando? Trois jours de trek au parc Villarica pour atteindre un splendide plateau de paysages lunaires, au pied des volcans Villarica, Quetrupillan et Lanin. Malgré la beauté du sentier et du panorama, il fallut un peu d’imagination pour visualiser les volcans (il pleut, il vente, c'est nuageux et il fait froid). Pour la dernière journée du trek, enfin le soleil se pointe le bout du nez. On en profite pour se diriger vers un petit sommet qui nous offrira une vue sur le plus haut des géants du coin, Lanin, avec ses 3 700 m. Tout va bien, nous suivons les écriteaux de la Conaf (l’équivalent de la Sépaq) et le ciel est toujours dégagé, jusqu’au moment où les indications mènent droit à une muraille de bambous, vraiment impossible à franchir sans machette (d’ailleurs une idée cadeau pour Christian si jamais quelqu’un passe par le Chili ou l’Argentine en 2008).
Par la suite, nous nous sommes dirigés vers le parc Huerquehue, emportant avec nous le beau temps. Il fallut près de 5 jours de rando pour enfin recevoir notre récompense, une vue magnifique sur tous les sommets de la région, au chaud, avec Vincent et Peter, deux compagnons français et allemand rencontrés sur la route. Ces deux gourmands nous entraînèrent par la suite avec eux de force, évidemment, pour aller engloutir le fameux « kuchen » aux framboises (gâteau d’origine allemande), concocté avec soins par la mama de leur camping, l'incroyable camping Olga. Puisque ce gâteau crée instantanément une dépendance, le lendemain nous récidivions mais oh, malheur! plus de kuchen… No problema! Antoine, le mec qui s’occupe du camping avec sa copine Yeatte (eh oui, un autre québécois au Chili, qui est d’ailleurs guide de montagnes et trippeux de plein air) nous invite à souper, bref, une autre excellente soirée en bonne compagnie qui se termina autour d’un feu de camp.
Après un départ dans les nuages, nous avons croisé Alejandro, un chilien dont sa blonde vient de Pucon et qui a décidé d’essayer l’ascension et en se disant qu’il allait probablement suivre un groupe, et « George », un Tchèque d’une cinquantaine d’année qu’Alejandro a rencontré le même matin. Nous leur avons donc proposé de se joindre à nous. Nous avons donc put pratiquer la navigation en montagne pendant cette journée brumeuse, éviter les crevasses et trouver notre chemin en suivant les traces des groupes qui ont parcouru ce volcan pendant des milliers d’années.
Le cratère de
Pour la descente, imaginez une glissade de
Après plusieurs jours de marche, quoi de mieux que de faire du camping d’auto. Nous nous sommes donc arrêtés quelques jours au Village d’Antuco, environ 5 000 âmes sans compter les animaux. Les chiliens ne pouvant pas résister à deux sourires canadiens affamés, nous avons donc été conviés à un Asado familial. Bref, il y a avait les quatres générations (papi, mamie, papa, le père et la mère, les frères et sœurs, les enfants), deux canadiens, des grosses bières, des charbons ardents, une broche de 2 mètres et un demi mouton crucifié. Papi m’a fait boire son vin maison aux framboises à genre 12 000 degrés d’alcool, pas mauvais soi dit en passant. Il était donc content d’avoir trouvé un compagnon de boisson. Il en a d’ailleurs profité pour danser avec la plus belle fille du village, Sara.
Revenons à Antuco, Le volcan Antuco est en tout temps exposé à de grands vents en raison de la géométrie des vallées qui l’entourent et de Laguna del Lajo, un immense plan d’eau qui alimente 3 barrages hydroélectriques. Après avoir attaqué la face nord, 2 heures de marche pour franchir 1000m d’altitude dans du sable volcanique très fluide avec une pente moyenne de 42 degrés (mesure effectuée sur la carte topographique), nous avons décidé de retourner au lac puisque Sara avec ses 120 livres ne pouvait convaincre le vent d’une force titanesque de la laisser debout.
Le parc n’offre pas uniquement le volcan Antuco comme attrait touristique. Nous avons également fait plusieurs randonnées. L’une d’elles nous a offert la traverse d’un champ de lave, à l’aspect de ses coulées rocheuses, celles-ci ont du figer en un clin d’œil. Une fois la coulée de lave foulée, nous nous sommes retrouvés au pied (nous n’avons pas vu le deuxième) du Sierra Velluda. Impressionnante montagne. Ce sera donc notre prochain défi si des amis viennent nous aider (que personne ne se sente visé, ok David et Joëlle).
Évidemment, nous n’avions pas oublié Antuco. Nous avons donc cette fois attaqué le volcan par la face Sud-Ouest, plus abrupte et plus difficile, mais depuis quand les difficultés nous font peur? Après avoir analysé la route en soupant, nous sommes partis à l’aurore afin d’atteindre le sommet avant midi puisque dans la région, la majorité des sommets se cachent derrière les nuages vers midi. Évidemment, nous nous sommes engagés dans la partie la plus à pic du volcan avant de changer de route. Un peu d’équilibre sur les roches pour afin sentir le soufre du volcan. Une vue imprenable, sauf par caméra. Après une descente tumultueuse sur les premiers 1000 mètres, nous avons pu nous amuser dans la neige dans les derniers cents mètres. Antuco et son parc, un coup de cœur pour l’instant.