vendredi 11 janvier 2008

Le Volcan Villarica

Puisque le volcan Llaima a décidé d’entrer en éruption au même moment où nous voulions faire son ascension, nous nous sommes attaqués plutôt à son voisin du sud, le volcan Villarica. Ce colosse de près de 3000 m est le volcan le plus actif du sud du Chili et ironiquement, le plus grimpé des hauts sommets du pays. À cause de nombreux accidents sur cette montagne, les autorités du parc exigent qu’un guide accompagne les grimpeurs (ou bien était-ce les guides qui ont demandé au parc? La poule ou l’œuf?), ce qui a crée un beau filon pour la horde d’agences d’aventure qui se font la guerre des prix à la hausse. Suite aux conseils d’une gentille dame d’une de ces agences, on réussit à se négocier avec le garde du parc une entrée au volcan, avec comme guides Christian, Sara, carte et GPS.

Après un départ dans les nuages, nous avons croisé Alejandro, un chilien dont sa blonde vient de Pucon et qui a décidé d’essayer l’ascension et en se disant qu’il allait probablement suivre un groupe, et « George », un Tchèque d’une cinquantaine d’année qu’Alejandro a rencontré le même matin. Nous leur avons donc proposé de se joindre à nous. Nous avons donc put pratiquer la navigation en montagne pendant cette journée brumeuse, éviter les crevasses et trouver notre chemin en suivant les traces des groupes qui ont parcouru ce volcan pendant des milliers d’années.


Le cratère de 400 m de diamètre fût un excellent spectacle ainsi que la vue qui s’est dégagée à quelques reprises. Mais le point culminant fût au moment de notre lorsque les groupes commençaient à arriver par centaines, bien étiquetés avec chacun leurs couleurs selon l’agence, ainsi qu’avec leur dose de détresse et leur slogan : « Je suis gros, je n’ai jamais fait de sport, mais je vaincrai ce sommet ». Pendant qu’un des guides grondait Alejandro parce qu’il n’avait pas d’équipement technique (heureusement d’ailleurs que Sara avait une tuque et des mitaines plus chaudes pour lui), des recrues de son groupe trébuchaient l’un sur l’autre et roulaient dans la neige. Wow, un moment magique, heureusement que nous n’avions pas de guide, nous aurions pu trébucher.

Pour la descente, imaginez une glissade de 1 500 m de hauteur et 4 km de long. Bon, il faut parfois regarder où est-ce que tu vas pour éviter les crevasses, mais le principe reste le même : Have fun.

2 commentaires:

Céline a dit…

Super, ce blog! On croirait faire le voyage avec vous. J'ai "peiné" la montée avec toi, ma Sara, et fait la glissade avec Christian. Wow!

Un vrai paysage lunaire ce volcan. Méchant contraste avec celui de la vallée luxuriante.

Anonyme a dit…

Eh bien, j'imagine que vous avez pu pratiquer le "self-arrest" pendant cette longue longue descente...

Plus le temps passe, plus vous avez d'l'air à tripper !

Si vous continuez à envoyer de si belles photos sur le blog, ne vous étonnez pas de nous voir la face check par entre le Chili et l'Argentine...